Le temps qui passe




D'après Boris, qui se fâche, le temps-qui-passe existe bel et bien, et l'use.




Ce matin, il s'est fait un self-shot qui montre qu'il est usé par le temps qui passe.

Voici ce selfshot:





















Ayant tenu l'appareil comme il pouvait.





Il proteste. Il dit que ces vaticinations ont pour origine la lâcheté devant la crainte qu'une vie dont la destruction est programmée ne soit un peu dure. Il dit : la mort, par récurrence, rend le temps, - le passage du temps, certain.



Il s'insurge contre les analyses du sentiment d'exister qui masquent une lâcheté crasse, qui tentent de la rendre séduisante, intelligente, alors que cette lâcheté éloigne justement de la crudité douce d'exister.




Boris dit certes le temps qui passe est un peu une vue de l'esprit, mais dit-il l'esprit ne voit rien d'autre. Que voit-il d'autre, qu'est-ce qui d'autre le meut? Il râle, il fait plutôt la gueule; de celui qui ne peut parler, car on ne l'écoutera pas.




Ce qui fait l'esprit, disons (comme les imbéciles heureux avec leur France), l'identité de l'esprit, c'est bien d'être fini, et d'en chier. Or l'esprit s'en tire à peu près, sauf pour ce qui est du temps, dont il sort, vaincu.






























Alors ce temps qui ne passe pas, c'est un peu une salade, s'énerve Boris.



(Ci-dessus un autre selfchotte de Boris.)

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